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Mon parcours de création ressemble de plus en plus à une spirale.

 

La danse a été au cœur de mes premiers élans artistiques pendant plus d'une quinzaine d'années. Le mouvement, en interaction avec une pièce musicale, guidait mon exploration. La danse s’ancrait dans un sens de la présence ; elle surgissait à fleur de muscle et de chair.

 

J’étais alors parfaitement centrée ; incarnée, vivante.

 

Avec la photographie, je me suis intéressée à la picturalité du corps, à son dialogue avec la lumière. L’image s’est vite posée en pont vers le numérique, où je continue mon exploration chorégraphique.

 

Et si la photographie m’incite à observer le corps de l’extérieur pour en embrasser la forme, la littérature me permet, en revanche, d’explorer l’intériorité et le flux de conscience de personnages fictifs. L’écriture est une chorégraphie de mots et d'idées.

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Puis, mes créatures littéraires suscitent à leur tour des images ou des sculptures 3D. Concordia a été créée en parallèle de l’écriture d’un roman de science-fiction où j’explore la poétique de l’intrication quantique ; j’avais en tête l’image d’une superposition de différentes potentialités dynamiques d’un même corps. De multiples mouvements formant une seule arborescence harmonieuse. J’avais déjà commencé à explorer cette idée avec l’une de mes premières animations 3D, Fantasme Post-Pornographique. Concordia met en lumière l’interrelation entre la danse, la photographie et le dispositif narratif de mon roman en chantier. J’y vois une sorte de synthèse de mon parcours. C’est peut-être pourquoi j’ai eu envie de lui faire traverser l’écran pour apparaître dans la matière.

 

Depuis quelques mois, j’explore l’impression 3D. Comme si ma quête du sublime par la littérature — la plus virtuelle des disciplines — puis par le numérique — où je poursuis toutes mes recherches artistiques — devait tôt ou tard mener à une sorte de réincarnation. Pour l’instant, les corps que j’imprime sont minimalistes et miniatures. Je retrouve la matière avec une certaine prudence ; je trempe le bout d’un orteil dans l’eau du bain avant d’oser y plonger tout entière.

 

J’ignore quelle forme prendra ce nouveau volet de mon parcours de création et comment les différents chantiers en cours s’entremêleront et en susciteront d’autres, mais je fais confiance à mon élan artistique qui m’incite à entrer, le plus souvent possible, en poiesis.

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 modélisation 3D | impression 3D | images numériques |  texte :

KAROLINE GEORGES

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